Stratégie d’accueil du public

Pour mieux gérer la fréquentation du massif du Canigó au vu des nombreux enjeux environnementaux, paysagers, d’usages…, le SMCGS a approuvé après plusieurs années de concertation et avec l’appui méthodologique de l’ONF, le schéma d’accueil du public à l’échelle du massif du Canigó.

Un schéma d’accueil du public, c’est quoi ?

Pour assurer un équilibre entre les différentes fonctions des espaces forestiers, comme la production, la protection contre les risques, la récréation et la préservation de l’environnement, l’Office National des Forêts (ONF) a créé un outil spécifique : le schéma d’accueil du public. Conçu en concertation avec les collectivités et les acteurs locaux, cet outil aide à analyser les flux de visiteurs et l’infrastructure existante pour définir une stratégie d’accueil adaptée. Il permet d’harmoniser les activités humaines sur le territoire, d’anticiper et gérer la fréquentation, de faciliter l’entretien des équipements, de protéger le milieu naturel et de limiter les conflits d’usage. Il sert aussi à piloter la mise en œuvre de cette stratégie sur une période de 5 à 10 ans.

Quelle stratégie d’accueil pour le massif du Canigó ?

La stratégie globale d’accueil du public pour le massif du Canigó approuvé en décembre 2023 et découlant de plusieurs mois de concertation vise à concilier la préservation des patrimoines, la gestion des flux de visiteurs et l’amélioration des conditions d’accueil tout en valorisant les atouts naturels, culturels et paysagers :

  • Préservation et valorisation des patrimoines (naturels, culturels et paysagers) en favorisant des projets respectueux de l’environnement.
  • Conciliation des usages et partage de l’espace entre les différents acteurs (pastoralisme, tourisme, activités sportives).
  • Maîtrise des flux de fréquentation, en rééquilibrant l’attractivité entre les zones saturées et celles sous-exploitées.
  • Organisation de la découverte du territoire, incluant la sécurité, la signalétique et l’infrastructure d’accueil (refuges, points d’information, sentiers, etc.).
  • Gouvernance territoriale, clarifiant les responsabilités entre partenaires et acteurs locaux.

D’un point de vue sectoriel, les enjeux sont :

Secteur Mantet-Rotjà : L’objectif est de mieux répartir la fréquentation entre les vallées amont sensibles, comme Mantet et Rotjà, et les villages d’Escaro, Nyer et Villefranche-de-Conflent. Pour cela, il s’agit de favoriser les départs depuis ces villages afin de limiter la pression sur les zones fragiles. Une coopération transfrontalière avec la Catalogne est également maintenue pour assurer une gestion harmonieuse des flux.

Secteur Marialles :

La gestion de la fréquentation autour du Pic du Canigó vise à préserver les zones sensibles en orientant une partie des visiteurs vers des espaces intermédiaires, comme les abords de Vernet-les-Bains ou du Pla des Ambullàs. Dans cette optique, les infrastructures d’accueil sont réaménagées pour mieux répondre aux besoins des visiteurs tout en respectant l’environnement. Par ailleurs, les accès motorisés sont rationalisés afin de limiter leur impact sur le massif.

Secteur Cortalets :

L’aménagement des accès est repensé pour diversifier les modes de déplacement, en favorisant la randonnée et le vélo, et pour répartir les visiteurs vers des zones alternatives en piémont. Cette approche permet de réduire la pression sur le Pic du Canigó et le refuge des Cortalets. Parallèlement, les villages sont mis en valeur afin d’attirer un public plus large, y compris des visiteurs moins sportifs.

Secteur Batera-Pinosa :

Les anciens sites miniers, comme la cité de la Pinosa, Batera et Arles, sont mis en valeur pour enrichir l’offre touristique et patrimoniale du territoire. En parallèle, des alternatives sont développées afin de compenser la fermeture des Gorges de la Fou. La création d’un circuit structurant, tel que le « Tour de Batera-Pinosa », permet de proposer une nouvelle expérience aux visiteurs tout en dynamisant le secteur.

Secteur Sant Guillem :

Le secteur autour des villages de Le Tech et Montferrer, ainsi que le refuge Sant Guillem, sont promus comme des points de départ idéaux pour les visiteurs, offrant un accès pratique tout en respectant les zones sensibles. Parallèlement, des mesures sont prises pour préserver la tranquillité des zones d’altitude, au-dessus de 2000 mètres, afin de protéger leurs écosystèmes fragiles et de limiter l’impact humain sur ces espaces écologiquement précieux.

Secteur Costabona :

Pour limiter les flux dans la réserve naturelle, des actions sont mises en place pour réguler l’afflux de visiteurs, tout en développant l’attractivité autour du Coll d’Ares, qui devient un pôle structurant pour accueillir les visiteurs de manière plus équitable. Parallèlement, les conditions d’accueil sont améliorées, notamment en optimisant la gestion des flux, afin de garantir une expérience agréable tout en respectant l’environnement naturel.


Le détail de cette stratégie de gestion durable et harmonieuse de l’accueil sur le massif, tout en répondant aux défis environnementaux, climatiques et touristiques actuels est téléchargeable sur le lien suivant :


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