Le massif du Canigó, Grand Site de France
Phare de la Méditerranée, le Canigó est un massif de légendes. Terre d’itinérance, d’accueil et de spiritualité, il invite ses visiteurs à vivre l’émotion des grands espaces et la liberté.
Le label Grand Site de France est attribué le 13 juillet 2012 par décision ministérielle. Obtenu pour 6 ans, un dossier de demande de renouvellement a été déposé en mars 2018 et une nouvelle décision ministérielle est intervenue le 21 décembre 2018. Le label Grand Site de France a été renouvelé pour 6 ans.
En 2024, le massif renouvelle sa demande de label.
Monument naturel, culturel et paysager, le massif du Canigó est un espace patrimonial incontournable dont l’Etat a reconnu à plusieurs reprises le caractère pittoresque. Cependant, réduire la valeur patrimoniale du massif aux seules statistiques est réducteur et n’explique pas sa force d’attraction et sa force si particulière dans le cœur et l’esprit de ses habitants.
La valeur patrimoniale du Grand Site de France
D’un relief spectaculaire, le Canigó donne l’impression d’être détaché du reste de la chaîne des Pyrénées. Sa situation singulière, dans une position presque insulaire, au contact direct du littoral méditerranéen, rappelle d’autres montagnes emblématiques comme le Mont Olympe, l’Etan ou encore la montagne Sainte-Victoire. Par ce contraste marqué, le Canigó impose naturellement sa silhouette, convoquant les regards et les imaginaires des hommes au cours des siècles et depuis des points très éloignés: des confins de Barcelone jusqu’à Marseille, il s’impose si profondément qu’on l’a longtemps considéré comme la plus haute montagne des Pyrénées. Le massif se découvre donc au premier regard dans la distance.
Le Canigó est une référence en matière de recherche scientifique. Fréquenté depuis le XVIIIème siècle par des savants géographes, géologues ou botanistes, il est en effet un emblème de la chaîne pyrénéenne orientale dont il offre une synthèse géomorphologique et bioclimatique. Le massif présente une variété exceptionnelle de paysages faites d’unités géologiques contrastées (reliefs très découpés, doux ou abrupts), façonnés par le travail inlassable de l’érosion, des hommes et d’un climat particulier, marquant la limite entre les influences océaniques et méditerranéennes. Ces conditions climatiques ont fait du Canigó une référence mondiale portée par les botanistes Charles Flahault et Henri Gaussen, puisqu’il revêt un intérêt exceptionnel sur le plan floristique et faunistique.
Le massif est également un espace de vie: il est empreint des traces laissées par les activités des hommes et par ses croyances, comme le soulignent les grandes abbayes de Sant Miquel de Cuixà, Sant Martí del Canigó, Sainte-Marie d’Arles, Serrabona ou Marcevol.
Les rapports entre l’homme et la montagne remontent néanmoins aux temps préhistoriques. Les matériaux retrouvés dans les grottes d’En Bullà ou du Trou Souffleur (Corneilla-de-Conflent), mais aussi les dolmens et pierres gravées témoignent d’une occupation humaine depuis le Paléolithique supérieur (45 000 – 10 000 av. J-C).
On trouve également un patrimoine militaire abondant, témoin des tracés successifs de la frontière, en particulier des ouvrages Vauban.
Canaux d’arrosage, zones de pacage, cabanes en pierre sèche, chemins pavés ou murets, éparpillés ici et là, constituent les empreintes de la vie agricole et pastorale traditionnelle sur le massif du Canigó.
Trous de mines, forges à la catalane, colonies industrielles, fours à griller ou places charbonnières marquent l’histoire minière et l’importance que l’industrie métallurgique a eue sur le territoire.
Le Canigó des artistes
Montagne enchanteresse, montagne mythique, le Canigó est devenu une source d’inspiration sous la plume et le pinceau de nombreux auteurs et peintres, parmi lesquels on peut citer Rudyard Kipling, Roger Frison-Roche, Prosper Mérimée, Josep Pla, Josep Sebastien Pons, …